Question de Jean-Jacques :

Bonjour Geneviève,

Merci pour votre réponse. J'ai longuement réfléchis à ce que vous m'avez dit, sur "les chemins de réflexion" à travailler et je suis embêté car je ne parviens pas à trouver la cause de ces premières goûtes comme vous dites. Rien de traumatisant n'est apparu à ces périodes de ma vie; je n'avais pas plus de soucis que la plupart des enfants/adolescents que je fréquentais.

La seule chose, c'est que je me suis très peu senti soutenu par mes parents, apparemment à la maternelle j'avais eu des soucis avec une maîtresse et ma mère m'a dit qu'elle s'en était voulu de ne pas avoir réagit (j'en connais pas plus), j'ai eu d'autre expériences du genre mais jamais rien de grave. De ce fait le moindre problème je le gardais pour moi tout simplement, du moins je pense que ça peut venir de là. Je ne parle jamais de mes problèmes par peur d’embêter ou inquiéter mon entourage. Peut être par peur que ça ne change rien; de ne toujours pas être soutenu? Ca me parait bien mince comme cause pour des problèmes si intenses/omniprésents.

En fait, à force de chercher des problèmes à mes ennuis physique j'ai peur d'en inventer, d'exagérer les choses. Est-il obligatoire d'avoir des soucis psychologiques lorsque l'on a mal physiquement quelque part? Suis-je sur le bon chemin et comment le savoir ou en être sûr dans ce cas? Je dois avouer que chercher quelque chose sans savoir si je trouverais est étrange, frustrant même.

Merci à vous en tout cas, ce blog est une très bonne chose, j'aime l'idée de pouvoir correspondre avec l'auteur d'un livre qui m'a plu et me questionne.

Bonjour Jean-Jacques

Je pense que le problème ici, et c'est le cas pour la majorité des personnes, c'est de vouloir trop chercher... Chercher cela se fait avec la tête, on veut comprendre... Mais avec l'EFT ce qu'il faut c'est ressentir les choses, se replonger —lorsque ce n'est pas trop douloureux— dans les situations pour en récupérer les émotions... Le travail ne se situe pas au même endroit.

Les indications données sont pour vous guider dans la quête de la résolution du problème.... toutefois il ne faut pas que cela devienne une obsession. 

Lorsque vous travaillez avec l'EFT, et que vous n'avez pas de réels souvenirs sur un point, utilisez l'EFT sur ce que vous avez et les souvenirs liés remonteront tout seul.  

Une autre chose à noter est que l'on puisse penser que tout ce qui ne va pas aujourd'hui est forcément lié à un trauma. Ce n'est pas le cas et ce que vous évoqué ici, concernant le sentiment de ne pas vous être senti soutenu par vos parents est suffisant pour ancrer un manque de confiance en soi, puisqu'il semble s'agir d'une situation récurrente.

L'enfant a entre autres, besoins de ressentir affection, attention, et protection à son égard. Il est complètement dépendant de ses parents ou des personnes qui s'en occupent.
Pensez-vous vraiment que l'enfant pensait à l'époque " rien de grave " ? En vous remettant dans la peau de l'enfant de maternelle que vous étiez, je pense que vous aurez accès à des émotions qui mériteraient d'être travaillées.

Un autre point important c'est que tout ceci se passe sans idée de jugement quelconque sur les parents par exemple. Il est évident qu'ils ont fait de leur mieux... Mais ceci est une réflexion mentale et en EFT, c'est le ressenti qui prime.

Bonne continuation

Geneviève

Question de Jean-Jacques :

Bonjour Geneviève,

Ca fait pas très longtemps que j'ai découvert cette technique grâce à votre livre et je dois avouer que l'EFT surprend, néanmoins j'ai des questions à vous soumettre si vous le voulez bien.

Cela fait quelque temps que j'ai des douleurs au niveau du cou, ça commence au trapèze droit et ça monte petit à petit au crane, ça fait vraiment mal. Deux causes à cela, du moins deux déductions, le stress et l'énervement (naturel anxieux et nerveux) et lorsque je porte de lourdes charges (courses ou bien après certaines séances de sport). J'ai donc essayé "Même si j'ai mal au cou et au trapèze du coté droit, je m'aime et m'accepte complètement". Avec comme phrase de rappel "j'ai mal au cou - mal au trapèze droit". Avec ça, l'EFT m'a permis de calmer ces douleurs mais n'a pas résolu le problème.

Un autre soucis que j'ai depuis très longtemps, ce sont des problèmes de peau qui m'ont tout simplement gâchés une partie de ma vie, n'osant plus sortir par honte de moi et de mon apparence. Aujourd'hui à un peu plus de trente ans le problème est moins présent mais je n'en suis toujours pas débarrassé, j'ai toujours des boutons et des marques des plus gros. Même si aujourd'hui j'ai réussis à franchir un cap, à savoir me dire qu'il y a pire et qu'il faut vivre, c'est une honte qui persiste et un mal être profond qui a atteint ma confiance et mon estime de moi, qui m'a comme bridé dans ma vie. En cause, j'ai remarqué que la nourriture pouvait avoir un effet, quand je mange gras ça a tendance à empirer le problème j'ai l’impression, je ne sais pas si il y a un rapport psychologique. Je vois l'EFT comme le remède qui pourrait arranger ce problème et balayer tout les autres moyens qui ont eux échoué tout au long des années écoulées, en tout cas j'ai envie d'y croire. Donc depuis environ une semaine j'ai essayé "Même si j'ai des boutons et des marques sur mon visage, c'est le mien et je l'aime, je m'aime et m'accepte complètement" (une phrase que j'ai pris dans votre livre dans la partie témoignages, bien que le problème et la phrase ne soit pas totalement identique), en phrase de rappel "ces boutons sur mon visage-ces marques". Deux fois par jour, matin et soir. Malheureusement aucun changement constaté, ni plus ni moins. Est ce trop court pour voir le moindre changement, dois je m'y prendre différemment? L'EFT est inadapté? Qu'en pensez-vous?

D'avance merci pour votre réponse et merci pour votre livre.

Jean-Jacques

Bonjour Jean-Jacques

Pour votre première question : Il est vrai qu'un travail sur la sensation douloureuse peut vous aider à vous apaiser et c'est la première chose à mettre en oeuvre. Je suis ravie que vous y soyez arrivé !
Toutefois, comme vous l'avez remarqué, cela n'est pas suffisant pour résoudre le problème. 

La première question qui me vient à l'esprit est bien sûr : qu'en dit votre médecin ou votre kiné/ostéo ? Je veux dire par là que si vous avez un problème spécifique à cet endroit auquel vous ajoutez stress et lourdes charges... Il faut rester logique. Je suppose donc que cette partie a été vue.

Je me poserais alors la question suivante : que se passait-il dans ma vie lorsque ces douleurs ont débuté ? Cela vous donnera déjà une idée de leur survenue. Pour moi le corps nous envoie des messages de plus en plus forts... jusqu'à ce que l'on les prenne enfin en considération. Je pars donc de cet instant qui est la goutte d'eau qui a fait débordé le vase... le trop plein.
Vous pourriez déjà avoir quelques résultats probants en traitant l'événement qui répondrait à cette question. Vous le traiterez en film, technique expliquée dans le livre à la page 100, à moins que cela ne soit trop douloureux et dans ce cas je vous conseille de consulter pour être accompagné plus en douceur. Nul besoin de rabâcher des événements douloureux. En EFT, il n'est pas nécessaire de serrer les dents pour aller mieux et la douceur de la technique nous le permet. 

Mais pour que le résultat soit durable, il vous faudra remonter le plus loin possible, dans votre enfance, à la toute première goutte d'eau de ce vase, au moment où vous avez eu la même sensation lors d'un événement. Cela ne veut pas dire que vous portiez forcément des charges... je parle ici d'un même ressenti émotionnel et physique pour les raisons expliquées dans le livre à partir de la page 22.
Admettons que dans votre événement plus récent vous ayez ressenti un serrement à l'estomac avec une émotion de dégoût... Ce serait ce type de sensation et d'émotion qui seraient à rechercher dans votre enfance.

Concernant votre seconde interrogation : Vous parlez de honte au sujet de ces boutons et marques. Pourquoi de la honte ? Cette question est plus pour vous aider à cheminer, qu'une attente de réponse. 

Pour moi les problèmes de peau sont une protection entre l'extérieur et moi même. Ce peut être par timidité, par peur d'être agressé, par manque de confiance en moi, etc... 

Quand vous remarquez que l'alimentation peut être mêlée aux désagréments pourraient faire penser à un souci de foie ou de vésicule biliaire... la prédominance psychologique serait alors de la colère non exprimée. Là aussi le bon sens est de mise : l'EFT ne vous permettra de manger trop gras ou trop sucré sans conséquences.

Pour la phrase que vous avez utilisée, elle me paraît très bien pour mieux se regarder dans un miroir par exemple... mieux accepter ce qui se passe. Si c'est leur disparition que vous visez, ce sera en creusant les indices que je viens de vous exposer que vous aurez plus de chance d'avoir des résultats. Là aussi le questionnement précédent concernant leur apparition et ce qui se passait alors dans votre vie vous sera utile. 
Sans doute me direz-vous qu'ils sont apparus à l'adolescence comme pour beaucoup de jeunes... Oui bien sûr, mais qu'est-ce que l'adolescence ? N'est-ce pas un passage extrêmement difficile où l'on n'est pas encore adulte et plus un enfant ? Où on tente de s'affirmer... principalement face aux parents et éducateurs qui sont les premiers adultes auxquels on ose se mesurer ? Ou on ne se sent pas toujours compris ?

Là aussi, la pratique en solo a quelques limites qui le cas échéant, vous feront préférer l'accompagnement d'un professionnel EFT.

Continuez à vous laisser surprendre par l'EFT ;-) et bonne continuation ! 

Geneviève