Question de Christine :

Bonjour,

Merci pour votre réponse.

J'ai revu l'émission la maison des maternelles du 24 janvier 2017 et notamment l'exemple de l'EFT en direct, du Dr. Kochman, par rapport au stress ressenti par la journaliste.

La première phrase qui correspond au point karaté est la suivante:

- même si j'ai un stress à 7 je m'accepte comme je suis.

Ce qui correspond à ce qui est décrit dans votre ouvrage: Le petit tapping

Les phrases utilisées par Dr. Kochman, pour le tapping, sont les suivantes:

- stress à 7

- en même temps c'est cool d'être ici ensemble

- on est bien là, sur ce canapé

- il fait bon

- on vient de se prendre un petit café

- .... pas compris la phrase...

- on est en famille

- c'est cool

- et je me sens mieux

A part la première phrase du tapping qui reprend le problème, les autres phrases sont axées sur des éléments positifs qui permettent à la journaliste de relativiser le niveau de stress ressenti.

Personnellement cette approche me convient mieux.

Bien Cordialement à vous

Bonjour,

bien sûr, je comprends comme il est tentant d'utiliser ce type de phrase. Nous avons tous envie d'éviter les choses désagréables...
Mais ce n'est pas de l'EFT. L'EFT a été conçue pour traiter les problème et non les détourner. 

Alors bien sûr libre à qui que ce soit de travailler ainsi, mais s'il vous plaît, dans ce cas là, n'appelez pas cela de l'EFT... 

Même si cette phrase peut paraitre efficace sur l'instant (la face visible de l'iceberg), l'effet ne sera pas durable dans le temps, car le problème n'est pas traité. Il est simplement détourné.

Le sujet de la mini démo était un stress sur l'instant, pas vraiment gênant pour la personne qui n'avait pas réellement de demande. 
Dans son cas, pour ne rester que sur cet exemple-là, la journaliste devra se tapoter de cette manière chaque fois qu'elle passera à l'antenne pour apaiser son stress, si tel est son souhait.
Ce qui ne l'empêchera pas de voir de nouveau grimper son stress en cours d'émission. 

C'est normal, car ici le problème a juste été détourné. On a distrait son attention. Mais cela va à l'encontre de son ressenti profond.
Pour prendre un autre exemple, cela équivaut à éviter toutes les autoroutes lorsque l'on a peur de conduire sur une autoroute ou à ne pas se rendre à un examen lorsque l'on craint de perdre ses moyens. Le problème est-il alors traité ?

Bien cordialement

Geneviève 

Question de Christine :

Bonjour,

Nous venons de recevoir votre ouvrage et vous en remercions.

Suite à la lecture de ce dernier, j'aurais quelques questions:

- Pourriez-vous svp m'éclairer sur la différence entre l'EFT et l'EMDR où le tapping est aussi pratiqué, soit par le thérapeute sur les genoux de son/sa patient(e), soit par le patient lui-même dans la méthode du papillon

- Que penseriez-vous de tapoter les points mentionnés dans votre ouvrage, en énonçant p.ex. "je suis une fille géniale", plutôt que "je suis très triste"

D'avance, merci pour votre retour d'informations,

Bien Cordialement à vous

Bonjour Christine,

— L'EMDR utilise des mouvements alternatifs (mouvements des yeux, sons ou tapotements) quand l'EFT utilise des tapotements sur des points situés sur les méridiens d'acupuncture. Quand aux résultats apportés par l'une et l'autre de ces techniques, je dirais qu'ils sont similaires avec pour l'EFT une meilleure tolérance de l'EFT notamment dans le traitement des traumatismes car la technique est plus douce.  

Vous aimerez sans doute visiter à ce sujet la video de l'émission " la maison des maternelles " du 24 janvier 2017, dont l'invité du jour était le Dr Frédéric Kochman, pédopsychiatre, présentant ces deux techniques.

— Il est très tentant de tapoter des phrases positives plutôt que de suivre le protocole EFT qui met en évidence le problème... pour le traiter. ;-) 
En effet, l'EFT a été conçu pour résoudre les problèmes alors qu'une phrase positive tapotée dans cette partie de la phrase, ne ferait que gruger sur l'instant l'inconscient. Reprenons l'exemple du livre " Le petit tapping, l'EFT des enfants ! ". Pensez-vous que si la petite Lea tapotait dans la première partie de sa phrase destiné à énoncer son problème " Je suis géniale " elle ne serait plus triste de ce qui arrive à son amie ? 
Bien sûr, que non, cela ne ferait que détourner son problème et lorsqu'elle serait de nouveau confrontée à son problème, il serait toujours là, tout aussi vivace. On ne peut tromper son inconscient sur du long terme. 

En d'autres termes, ce n'est pas parce que je regarde ailleurs, que le problème est réglé.

Bien cordialement

Geneviève

Question de maryse :

Bonjour Geneviève re ...je suis surprise et contente d'avoir trouvé votre réponse concernant le fait d'utiliser des affirmations positives durant les séances .en effet j'ai découvert l'eft le mois dernier avec le manuel de g.graig que j'ai suivi mais très vite passé à des vidéos utilisant les affirmations positives. Je vais vite corriger le tir! Merci.

Bonjour Maryse,

effectivement il y a de nombreuses dérives concernant la bonne pratique de l'EFT et il est important de se renseigner auprès des formateurs recommandés par Gary Craig et comme vous le verrez nous ne sommes que très peu : 7 en pays francophones dont 4 en France.

http://technique-eft.com/articles/formateurs-eft-francophones-recommandes-par-gary-craig.html

Pourquoi ? 

Parce que la grande majorité des personnes intéressées par l'EFT n'ont pas approfondi leur enseignement auprès de son fondateur Gary Craig. Et ne vous y trompez pas, cela n'empêche pas que malgré cela, certains d'entre eux se sont abusivement autoproclamés " spécialiste de l'EFT ".
Le mieux est de vérifier si la personne que vous consultez ou dont vous visitez le site, fait bien partie des 7 personnes recommandées par Gary Craig.

Notez que ces 7 personnes ont à leur tour, certifié des praticiens ayant suivi leur enseignement. Chacune d'elles a mis en ligne un annuaire reprenant ces praticiens dignes d'accompagner  les personnes en souffrance, dans les meilleures conditions. 

Alors soyez prudente et suivez cette piste si vous souhaitez avoir réellement affaire à l'EFT, la vraie, celle qui vous garantit une aide durable !

Bien cordialement

Geneviève

Question de Laetitia :

Bonjour,

j'ai une question sur la technique que vous proposez dans l'article:
"EFT en douceur pour se traiter soi-même"
Je voulais savoir si il fallait reprendre la même phrase sur chaque point.

Je vous donne mon exemple de phrase que j'ai choisi et si vous pouvez me donner votre avis sur la procédure a suivre.
Je n'aimerais pas me tromper .
Je fais un mélange de votre expérience et celle de Patricia Carrington "le trio de choix " pour ce qui est de la phrase positive.

Donc voici ce que j'ai pensé et dite moi si j'ai fais une erreur quelque part. Merci.

Sur le point karaté ,répéter 4 fois cette phrase :
"Même si j'ai ces angoisses
Je fais le choix de mettre un terme a ces sensations et je veux me sentir calme et apaisé."

Sur le sommet de la tête,répéter.
"Même si j'ai ces angoisses" et laisser venir toutes les émotions ,flache,images,avec ce problème ,et tapoter toujours sur le même point en citant les émotions qui viennent.
Une fois les émotions passé,redire cette phrase et faire une pose et boire un peux d'eau.

Recommencer pour tous les autres points avec là même phrases :
"Même si j'ai ces angoisses "

Y a t'il un moment ou il faut que je rappelle ma phrase positive ?
Ou le fait de l'avoir dit sur le point karaté suffit ?

Merci

Bonjour,

Comme indiqué dans ma réponse à la question " Le point sur les points EFT... ", il ne s'agit pas d'un de mes écrits, mais de la traduction d'un article de Silvia Hartmann-Kent. Il ne s'agit pas de la version officielle de l'EFT mais d'une variante désormais non validée par Gary CRAIG.

Puisque vous évoquez mon expérience, je dirais que seule l'EFT Officielle apporte une réelle aide dans la résolution des problèmes. 

Lorsque l'on a quelques difficultés à obtenir des résultats avec l'EFT de base, c'est tout simplement parce que l'on ne l'utilise pas correctement. Alors on est effectivement tenté d'aller ajouter des subterfuges qui ne font que dévier de la cible et n'apportent aucune aide véritable.

Je reprends ici votre phrase : "Même si j'ai ces angoisses, je fais le choix de mettre un terme à ces sensations et je veux me sentir calme et apaisé." Que je m'empresse de rayer pour ne pas induire en erreur les personnes qui survoleraient le blog et prendraient cette phrase comme modèle alors qu'elle est totalement erronée et ceci pour plusieurs raisons :

"Même si j'ai ces angoisses" est trop global pour que votre inconscient sache de quoi il s'agit. C'est la partie de la phrase où vous devriez évoquer spécifiquement votre problème.

" je fais le choix de mettre un terme à ces sensations " comme " je veux me sentir calme et apaisé ", ne font que détourner votre problème au lieu de vous accepter telle que vous êtes avec ce problème. Ce n'est donc pas de l'EFT et vous ne pourrez pas gruger votre inconscient de la sorte. 

Pour obtenir des résultats, vous aurez à décrire spécifiquement vos angoisses. Vous parlez de " sensations " c'est le moment de les décrire justement :

• Quelle situation vous angoisse ? 
  
• Comment ressentez-vous cette angoisse, donc vos snesations ?
  
• Dans quelle partie de votre corps ? 

Cependant si ces angoisses sont très présentes et douloureuses à évoquer, préférez consulter !

Bien amicalement

Geneviève

Question de Gigi :

Bonjour Geneviève,

J'ai des difficultés récurrentes de sommeil depuis plus de 20 ans pendant des phases stressantes. Je traverse actuellement et depuis plus de 2 mois, une phase plus longue et surtout plus difficile car j'ai des difficultés d'endormissement presque quotidiennement et sans qu'il y ait de raisons identifiées. Je ne vis pas de situations stressantes en journée et n'ai pas de troubles d'anxiété avant la soirée. Pourtant, juste au moment de l'endormissement et maintenant, parfois en soirée, je ressens une boule d'anxiété dans le ventre qui me maintient en éveil malgré une fatigue importante. Parfois, cela me maintient en éveil pendant 4-5h ! Pour l'instant, la pratique quotidienne de la méditation en pleine conscience ne m'a pas permis de résoudre ce problème. Seule, la prise plus ou moins passagère de Lexomil m'aide à trouver le sommeil.

J'aimerais beaucoup utiliser l'EFT pour essayer de résoudre mon problème. Mon souci est que la phrase à répéter "je m'aime et je m'accepte comme je suis" (ou les autres propositions de ce type) ne me conviennent pas dans mon contexte. Des phrases du type "j'ai une peur qui est là, je ne m'endors pas mais ce n'est pas grave, le sommeil viendra plus tard" me parlent plus. Que me suggérez-vous ?

Je vous remercie d'avance pour vos conseils.

Cordialement,

Gigi

Bonsoir Gigi,

Je note que la phrase d'acceptation de soi vous pose problème, mais vous ne me dites pas en quoi cela vous dérange ? 

Cependant, je peux répondre à la suite.  La phrase qui vous parle plus, ne fait que détourner le problème. D'ailleurs je pense, mais je peux me tromper, que vous avez sans doute déjà essayé maintes fois de vous persuader que ce n'était pas grave si vous ne dormiez pas... cela ne semble pas avoir fonctionné. Ce n'est donc pas la bonne solution.

Le but de l'EFT est de résoudre le problème et non de le contourner ou l'édulcorer. Le fait de prononcer la phrase EFT vous permet de reconnaître que vous avez un problème. Donc ok, j'ai ce problème, mais cela n'entache pas qui je suis : un être acceptable quoi qu'il en soit.  Je ne suis donc pas le problème. C'est de ce fait plus facilement abordable car comment travailler un problème que l'on ne reconnaît pas avoir ? ou comment travailler sur le fait que je serais moi-même le problème ? Ce serait totalement erroné. Quel que soit ce problème que vous puissiez avoir, vous n'êtes jamais LE problème. Vous pourriez avoir tout au plus, un comportement inadapté dans une situation donnée.

Il est donc impératif de garder la formulation EFT avec une acceptation de soi, même si vous avez du mal à croire cette seconde partie de la phrase, l'important ici est juste de le dire en restant focalisé sur la première partie de la phrase (l'énoncé du problème).

Ceci dit, je vous invite à travailler sur : en quoi le fait de ne pas vous endormir facilement le soir vous dérange-t-il ?
Peut-être est-ce la peur d’être fatigué le lendemain
ou de ne pas entendre le réveil et d'être en retard
ou que l'on vous fasse remarqué que vous avez l'air fatigué alors que vous ne voudriez surtout pas paraître ainsi
ou... je vous laisse voir ce qui est juste pour vous.

Cela pourrait déjà vous apaiser dans l’instant présent et permettre un lâcher prise salvateur le soir au moment du coucher.

Maintenant au sujet de cette boule d'anxiété. Avez-vous identifié l'anxiété liée ?
Peut-être est-ce en rapport avec ce que j'ai détaillé plus haut ou est-ce une anxiété d'appréhension : l'anxiété de ne pas arriver à vous endormir ?
Sinon, il vous est possible aussi de travailler sur ce ressenti physique dans votre corps en précisant la grosseur, la consistance, la couleur de cette boule d'anxiété ?
Ce pourrait être : " Même si j'ai cette grosse boule d'anxiété dure dans mon ventre, je m'accepte comme je suis ".

Pour aller plus en profondeur, je vous conseille de vous faire accompagner. Dans mon expérience, les problèmes d'endormissement sont souvent liés à un besoin de contrôler qui lui-même vient souvent d'un ressenti d'insécurité. Pour cette partie il est donc préférable de passer la main à un professionnel sérieux, qui saura vous conduire à l'origine de votre problème tout en douceur. Il ne sert à rien de se faire mal !

Bons tapotements 

Bien amicalement

Geneviève

Question de anita :

Bonjour,
Vous précisé bien que le plus important est le ressenti.

De nombreux professionnels de l'EFT proposent sur internet des vidéos de avec des séances basés sur différents problèmes que nous pouvons rencontrés dans le quotidien.

Ils disent de les refaire souvent pour créer un circuit neuronal (21 jrs minimum).

Ils disent aussi que même si nous ne nous sentons pas concernés (donc pas de ressenti) par certaines phrases de tapoter quand même le cerveau enregistre.

Qu'en pensez-vous ?

Amicalement,

Anita.

Bonjour, 

Avez-vous essayé ? Qu'en ont été vos résultats ?
Je pense que si vous me posez la question, c'est qu'ils n'ont pas été très concluant, n'est-ce pas ?

Lorsque l'on ne sait pas utiliser l'EFT correctement, on mélange un peu toutes les techniques espérant ainsi aboutir à quelque chose... Je n'ai rien contre le côté créatif, mais dans ce cas le mieux est de lui donner un autre nom et de ne pas utiliser le mot EFT à toutes les sauces.

Dans les bases de l'EFT, on apprend très vite qu'une phrase qui ne fonctionne pas (2 points de moins dans l'évaluation), est une phrase trop globale, sans emphase, inadéquate, avec des mots qui ne nous correspondent pas vraiment, etc. Et il n'est jamais recommandé de continuer avec cette même phrase ! 

On est là aussi exactement dans la citation que j'ai utilisée dans mon courrier de janvier 2015 : 

« La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. »

Pour faire un nouveau chemin neural, afin de changer une croyances par exemple, il nous faut répéter une phrase positive encore et encore, jusqu'à sa réalisation... C'est ce que la méthode Coué enseigne... Et cela met bien plus de 21 jours ! C'est pour cela que beaucoup abandonne en cours de route. Non pas que cette technique ne fonctionne pas, mais qu'elle est trop longue avant de bénéficier des changements qu'elle pourrait apporter. Justement, parce que l'on se heurte à tous ces petits mots de la fin de la phrase qui commencent par " oui mais... " 

Quant à l'hypothèse des 21 jours (les américains parlent de 30 jours), des études auraient mis en évidence que l'on pouvait changer une habitude en une autre, en répétant une action durant 21 jours. 

Comme vous le voyez, il s'agit là d'un joyeux méli-mélo de différentes techniques qui ne sont pas de l'EFT.

Non, l'EFT n'est pas une méthode Coué tapotée que l'on réaliserait en 21 jours.

Amicalement

Geneviève

Question de Caroline :

Chère Geneviève,

Merci beaucoup pour votre réponse très intéressante concernant l'introduction de phrases positives dans les rondes.

Je voudrais juste éclaircir un point : quand je disais "la nature a horreur du vide", je ne voulais pas dire que je pensais que le négatif risquait de revenir, mais plutôt qu'on pouvait (peut-être ?) améliorer encore les résultats en proposant tout de suite au subconscient quelque chose de positif en remplacement du négatif nettoyé.

Mais je comprends et accepte avec plaisir vos explications et arguments. Effectivement, le soulagement était là, mais finalement pas durable, puisque les émotions que je voulais traiter sont revenues. En l'occurrence, une très forte culpabilité d'avoir quitté mon ex compagnon. Les phrases positives visaient à me déculpabiliser : "une relation, c'est 50/50 - après tout, ce n'est pas ma faute si ça n'a pas marché".

Je suis d'accord aussi sur le fait que l'état naturel de l'humain est d'être joyeux. Donc merci, j'adhère complètement à votre point de vue et suis ravie de ces explications supplémentaires.

Bien à vous,
Caroline

Très sincèrement Caroline, si votre travail EFT est réellement spécifique et complet, vous n'aurez même pas le temps de proposer à votre subconscient une phrase positive, car il l'aura déjà installé !

Je le vis à chaque séance, et à chaque démonstration en formation... ;-)

De ce fait, servez-vous de cette idée comme un test fidèle de votre travail après avoir utilisé le travail sur l'image que je vous propose et explique à la page 110 de mon livre.

A bientôt

Bien à vous

Geneviève

Question de Sandrine :

Bonjour,

j'ai découvert l'EFT pendant les vacances et le pratique chaque jour avec des affirmations positives. Je constate aujourd'hui le changement sur ma confiance en moi.
Aujourd'hui je voudrais aider mon petit garçon de 5ans et demi qui, chaque soir, me demande si "demain il y a école" ?
C'est un garçon très rêveur, assez solitaire et qui manque de confiance en lui. En fin de journée il est content d'être allé à l'école mais il a très peur de ne pas réussir.
Je voudrais l'aider.
En recevant votre mail ce matin j'ai décidé de vous écrire pour vous demander conseil : quelle phrase puis-je lui faire répéter ?

Merci d'avance pour votre réponse.
Cordialement
Sandrine

Bonjour Sandrine,

Merci pour votre question qui aidera, j'en suis sûre, plusieurs autres enfants dans la même situation.

Il me manque quelques éléments pour vous donner une réponse complètement adaptée à ce que vit votre petit garçon de 5 ans et demi, mais je vais essayer d'aller le plus loin possible. Vous n'hésiterez pas à m'apporter quelques précisions si nécessaires.

Pour être efficace sur le long terme, il est important d'avoir d'avoir une idée juste de la situation qu'il vit. Pour cela, il est important de parler avec lui, afin d'en ressortir son réel ressenti forcément lié à un événement. Ce peut être une réflexion entendue, de la part de son instituteur/rice qui s'adressait à lui-même, à un autre enfant, ou de la part d'un de ses parents, de ses grands-parents ou la personne qui le garde, etc.

Aussi le terme "peur de ne pas réussir" me paraît ciblé globalement, mais je me demande si c'est lui-même qui l'a prononcé ou bien s'il s'agit de votre déduction.

• Qu'est-ce qui fait que vous pensez qu'il a peur de ne pas réussir ? 
  
• Qu'a-t-il exprimé exactement avec ses mots d'enfants ? 
  
• Vous a-t-il raconté une mésaventure vécue ? 
  
• De quoi a-t-il vraiment peur ? 

L'enfant fait toujours de son mieux et son but principal est de faire plaisir à ses parents pour s'assurer de leur amour. S'il a l'impression —notez bien la nuance, je parle d'impression et ce n'est pas obligatoirement une réalité— de décevoir l'un d'eux, il se sentira mal. 
De même, si son copain Paul a eu une réflexion qui aurait pu le blesser s'il l'avait reçue lui-même, il se sentira mal.

Je vous invite donc à lui demander ce qui l'inquiète le plus. 

• As-tu fait un exercice qui t'a paru difficile ? 
  
• Le maître ou la maîtresse a dit quelque chose ? Papa ? Maman ? Ton frère ou ta soeur ? etc.
  
• Que s'est-il passé ? Tu veux bien m'en parler ? 
• ...

Vous mettrez alors en évidence le moment où il a ressenti cette peur et pourrait la travailler précisément. Mais avant d'être une peur bien identifiée pour l'avenir —peur de ne pas réussir— ça a été une tristesse ou autre émotion sans doute, au moment de l'événement. Là aussi c'est le questionnement qui vous aidera à l'aider.

"Même si je suis triste que [le prénom de la personne] m'a dit que .... ou crié dessus parce que je n'arrivais pas à faire... , je suis un garçon gentil ou un grand garçon, ou ok !" selon ses mots à lui. 

Remarquez que la première partie de la phrase décrit précisément le problème et que la seconde parle de lui comme un bon garçon malgré le problème. 
Cette seconde partie de la phrase devra toujours utiliser une phrase d'acceptation de soi avec le problème. Il n'est pas le problème, il a juste un problème.

À contrario une phrase comme : 

"Même si je suis triste que [le prénom de la personne] m'a dit que ...., je choisis de m'amuser quand même"  ne serait pas correcte, car elle détournerait le problème au lieu de le résoudre. Il se sentirait sans doute mieux sur l'instant, mais sa détresse serait réactivée à la première occasion.

Bien amicalement

Geneviève

Question de Caroline :

Chère Geneviève,

Avant de découvrir votre manuel (très bien fait, utile et que j'ai dévoré avec délice !), j'ai eu l'occasion de pratiquer "par hasard" l'EFT avec 2 thérapeutes différents, et j'ai pu constater des variantes par rapport à la technique que vous exposez. J'ai bien compris que les variantes se multipliaient et que toutes n'étaient pas, loin de là, bénéfiques. Aussi je voudrais votre avis sur les suivantes, que j'ai vécues :

- la première thérapeute me faisait hausser la voix en disant "je m'aime et je m'accepte pleinement" : cela a-t-il une utilité, d'après vous ?

- la deuxième thérapeute, et il me semble qu'elle est loin d'être la seule, transformait peu à peu la ronde en y introduisant des phrases positives, encourageantes. Vous dites qu'il n'est pas opportun, voire même néfaste, de mettre des phrases positives, mais j'ai eu de bons résultats avec cette personne, et je garde par ailleurs à l'esprit que "la nature a horreur du vide" et qu'il faut remplacer le mauvais qu'on fait disparaître par du bon, justement pour éviter de laisser le vide tel quel. Pouvez-vous nous ré-expliquer pourquoi il vaut mieux éviter de procéder ainsi, si tel est toujours votre avis ?

Merci, chère Geneviève, et au plaisir de lire votre réponse !

Caroline

Bonjour Caroline,

concernant la première, je ne vois pas l'intérêt d'insister plus sur cette partie de la phrase, d'autant que l'idée est d'être concentré principalement sur l'énoncé du problème. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les praticiens EFT doivent faire attention à ce que la phrase d'acceptation de soi avec le problème puisse être prononcée sans trop de dérangement, afin de bien rester concentré sur le ZZZZZT de ce que l'on souhaite traiter.

Pour la seconde, j'aimerais avoir un exemple de ce qui a été travaillé afin de vous répondre plus précisément. 

Toutefois en me basant sur ce que l'on trouve habituellement sur le net, je propose de refaire le point sur l'utilisation du positif dans l'EFT.

En effet, vous dites que la nature a horreur du vide... c'est une affirmation que j'ai également entendue. Mais sur quoi se base-t-elle ? Le savez-vous ? 
Entre vous et une autre personne qui serait face à vous, il y a du vide n'est-ce pas ? Croyez-vous vraiment que la nature serait si sournoise au point de glisser du négatif entre vous et votre conjoint par exemple ou votre enfant ?
C'est pour moi, le genre d'affirmation qui ne s'appuie sur rien de fondé. C'est ce que je qualifierais de croyance devenue populaire et qui selon le cas mériterait d'être travaillée en EFT. Elle a pour moi la même connotation que si j'affirmais que la nuit les routes sont dangereuses, simplement parce qu'au fond de moi, je n'aime pas sortir le soir.

Alors à quoi ressemble bien souvent ce positif dans les séances ?
Prenons un petit exemple :

"Même si je suis en colère contre ma soeur qui m'a rabaissée devant mon compagnon, je choisis de vivre ma vie" 
Pensez-vous réellement que la colère à l'origine du problème sera alors traitée ?
Sur l'instant vous vous sentirez très bien, j'en suis sûre. Mais le jour où retrouvant votre soeur, celle-ci vous fera une réflexion du même genre, comment vous sentirez-vous à votre avis ? Car, vous êtes d'accord avec moi, votre soeur n'aura pas changé ni vous d'ailleurs... 

Un peu d'histoire...

À l'origine de cette induction du positif était le trio de choix de Patricia Carrington dont vous trouverez la procédure de base en cliquant sur le lien. Je l'ai moi-même enseignée à mes débuts, convaincue à cette époque qu'il apportait un plus, une sorte de booster en fin de séance.  Je l'appliquais alors consciencieusement en respectant les pré-requis importants :

• Il ne devait être utilisé que lorsque le client était à moins de 3 sur l'aspect que nous traitions sur l'échelle de 0 à 10 
  
• il y avait 6 caractéristiques bien spécifiques à respecter pour construire un bon choix que j'enseignais lors de mes stages, sinon il était préférable d'en rester au choix par défaut : "je choisis de rester calme et confiant".

J'ai alors cessé de l'enseigner et me suis attardée sur l'EFT de base. C'est ainsi que j'ai pu me rendre compte de la réelle puissance de l'EFT à elle seule.

Depuis, j'ai pu constater chaque jour, avec les personnes que j'accompagne depuis toutes ces années, que lorsque le négatif est traité, la personne ne pense plus à son problème. Elle est alors dans de bonnes dispositions prête à vivre sa vie pleinement. Elle ne se pose pas la question de ce qui va se mettre à la place, parce qu'elle pense positivement d'elle-même. L'être humain est un être positif à l'origine.
Pourtant je travaille principalement sur les traumas et stress post traumatiques, les phobies, les deuils dit pathologiques... donc des problèmes des plus négatifs. C'est ainsi que j'affirme que le positif entre de lui-même dans nos vies lorsque le négatif en sort.

Gary Craig dit une très belle phrase à ce sujet. J'aime beaucoup la citer : 
" Il ne sert à rien d'ajouter du bleu au ciel. Il suffit de déplacer les nuages! "

Alors je persiste et signe! 

Pour moi, les formateurs qui enseignent d'utiliser le positif, tente ainsi de combler une lacune dans leur pratique de l'EFT. De ce fait, cette technique ne peut alors plus porter le nom d'EFT, puisque l'EFT créée par Gary Craig, l'a été pour travailler exclusivement sur le négatif. Les praticiens ainsi formés vont à leur tour utiliser le positif dans leur séance et ainsi de suite... puis les patients/clients finissent par déclarer que l'EFT ne fonctionne pas pour eux, lorsqu'ils se rendent compte que leur problème pourtant travaillé accompagné d'un praticien, est toujours bien présent.

Je parle donc de quelque chose que j'ai largement expérimenté et non d'une simple croyance, lubie ou sens de la contradiction ;-)

Je continue de privilégier les traitements durables dans le temps avec un maximum de douceur et à l'abri de toute réactivation qui pourrait être désastreuse pour le patient/client.

Amicalement 

Geneviève