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EFT - Lorsque le travail reste trop mental


Question de Caroline :

Chère Geneviève, merci pour votre réponse.

Concernant les maux de tête qui me viennent presque après chaque séance d'EFT en solo, vous me demandiez quel type de phrase je tapotais. Voici quelques exemples autour du souvenir pénible suivant, que je voulais travailler (technique du film) : je rentre du lycée et je sais que mon père a vu le médecin de ma mère, très malade, et étant l'aîné, je suis toujours celle à qui il se confie, effondré. C'est trop lourd pour moi. J'appréhende donc ce qu'il va me dire.

Je travaille successivement sur les phrases suivantes, jusqu'à ce qu'elles soient à zéro :

- Même si je suis agacée parce que Papa n'est plus qu'un petit garçon, je m'aime et je m'accepte pleinement.
- Même si je suis inquiète pour Maman, ... (même fin de phrase à chaque fois)
- Même si j'ai la trouille à chaque fois que Papa revient de chez le médecin de Maman, ...
- Même si j'ai hâte et peur en même temps de savoir ce que le médecin de Maman a dit, ...
- Même si j'appréhende de savoir...
- Même si je n'ai pas envie de savoir mais que je n'y couperai pas, ...
- Même si je suis inquiète de ce que Papa va me dire après avoir vu le docteur de Maman, ...

Comme vous voyez, je tâtonne un peu. Ensuite, enfin, je me sens "prête et forte" en me repassant le film, mais comme il reste des images, je continue :
- Même si je me sens prête et forte, ...
- Même si j'ai une boule dans la gorge, ...

Et la boule dans la gorge n'a pas voulu céder.

Voici le genre de séance à l'issue de laquelle j'ai des maux de tête persistant toute la journée, moi qui n'y suis pas du tout sujette habituellement ! Pouvez-vous m'éclairer ? Pensez-vous qu'il serait préférable pour moi de voir quelqu'un ? J'essaie d'aborder en douceur la maladie et le décès de ma mère, qui sont un gros paquet pour moi (j'ai d'ailleurs, en préambule, tapoté la phrase : "J'appréhende tout ce qui pourra sortir de pénible de ce travail sur la mort de Maman", puis listé tous mes souvenirs, et commencé par le plus ancien, comme vous le conseillez).

Merci infiniment.
Bien à vous,
Caroline

Bonjour Caroline,

je vous confirme mon impression. Je pense que vous travaillez ces phrases de manière trop mentale... Du coup c'est "prise de tête" pour vous. Dans le film, vous devez travailler chaque instant, chaque aspect, chaque mimique, afin d'être complète et bien entrer dans les émotions. Bien sûr si elles ne sont pas trop douloureuses.

Mais il y a ici une résistance dans votre travail, et elle doit être respectée. En effet, je pense que le plus judicieux serait de vous faire accompagnée.

Je vous recommande les praticiens de mon annuaire, sérieux, certifiés et suivis. S'il n'y en a pas dans votre région, certains d'entre eux acceptent les séances par Skype, tout aussi efficaces.

Bien à vous

Geneviève

T F

Précisions sur les phrases positives en EFT


Question de Caroline :

Chère Geneviève,

Merci beaucoup pour votre réponse très intéressante concernant l'introduction de phrases positives dans les rondes.

Je voudrais juste éclaircir un point : quand je disais "la nature a horreur du vide", je ne voulais pas dire que je pensais que le négatif risquait de revenir, mais plutôt qu'on pouvait (peut-être ?) améliorer encore les résultats en proposant tout de suite au subconscient quelque chose de positif en remplacement du négatif nettoyé.

Mais je comprends et accepte avec plaisir vos explications et arguments. Effectivement, le soulagement était là, mais finalement pas durable, puisque les émotions que je voulais traiter sont revenues. En l'occurrence, une très forte culpabilité d'avoir quitté mon ex compagnon. Les phrases positives visaient à me déculpabiliser : "une relation, c'est 50/50 - après tout, ce n'est pas ma faute si ça n'a pas marché".

Je suis d'accord aussi sur le fait que l'état naturel de l'humain est d'être joyeux. Donc merci, j'adhère complètement à votre point de vue et suis ravie de ces explications supplémentaires.

Bien à vous,
Caroline

Très sincèrement Caroline, si votre travail EFT est réellement spécifique et complet, vous n'aurez même pas le temps de proposer à votre subconscient une phrase positive, car il l'aura déjà installé !

Je le vis à chaque séance, et à chaque démonstration en formation... ;-)

De ce fait, servez-vous de cette idée comme un test fidèle de votre travail après avoir utilisé le travail sur l'image que je vous propose et explique à la page 110 de mon livre.

A bientôt

Bien à vous

Geneviève

T F

Comment aider mon enfant avec l'EFT ?


Question de Sandrine :

Bonjour,

j'ai découvert l'EFT pendant les vacances et le pratique chaque jour avec des affirmations positives. Je constate aujourd'hui le changement sur ma confiance en moi.
Aujourd'hui je voudrais aider mon petit garçon de 5ans et demi qui, chaque soir, me demande si "demain il y a école" ?
C'est un garçon très rêveur, assez solitaire et qui manque de confiance en lui. En fin de journée il est content d'être allé à l'école mais il a très peur de ne pas réussir.
Je voudrais l'aider.
En recevant votre mail ce matin j'ai décidé de vous écrire pour vous demander conseil : quelle phrase puis-je lui faire répéter ?

Merci d'avance pour votre réponse.
Cordialement
Sandrine

Bonjour Sandrine,

Merci pour votre question qui aidera, j'en suis sûre, plusieurs autres enfants dans la même situation.

Il me manque quelques éléments pour vous donner une réponse complètement adaptée à ce que vit votre petit garçon de 5 ans et demi, mais je vais essayer d'aller le plus loin possible. Vous n'hésiterez pas à m'apporter quelques précisions si nécessaires.

Pour être efficace sur le long terme, il est important d'avoir d'avoir une idée juste de la situation qu'il vit. Pour cela, il est important de parler avec lui, afin d'en ressortir son réel ressenti forcément lié à un événement. Ce peut être une réflexion entendue, de la part de son instituteur/rice qui s'adressait à lui-même, à un autre enfant, ou de la part d'un de ses parents, de ses grands-parents ou la personne qui le garde, etc.

Aussi le terme "peur de ne pas réussir" me paraît ciblé globalement, mais je me demande si c'est lui-même qui l'a prononcé ou bien s'il s'agit de votre déduction.

  • Qu'est-ce qui fait que vous pensez qu'il a peur de ne pas réussir ? 
  • Qu'a-t-il exprimé exactement avec ses mots d'enfants ? 
  • Vous a-t-il raconté une mésaventure vécue ? 
  • De quoi a-t-il vraiment peur ? 

L'enfant fait toujours de son mieux et son but principal est de faire plaisir à ses parents pour s'assurer de leur amour. S'il a l'impression —notez bien la nuance, je parle d'impression et ce n'est pas obligatoirement une réalité— de décevoir l'un d'eux, il se sentira mal. 
De même, si son copain Paul a eu une réflexion qui aurait pu le blesser s'il l'avait reçue lui-même, il se sentira mal.

Je vous invite donc à lui demander ce qui l'inquiète le plus. 

  • As-tu fait un exercice qui t'a paru difficile ? 
  • Le maître ou la maîtresse a dit quelque chose ? Papa ? Maman ? Ton frère ou ta soeur ? etc.
  • Que s'est-il passé ? Tu veux bien m'en parler ? 
  • ...

Vous mettrez alors en évidence le moment où il a ressenti cette peur et pourrait la travailler précisément. Mais avant d'être une peur bien identifiée pour l'avenir —peur de ne pas réussir— ça a été une tristesse ou autre émotion sans doute, au moment de l'événement. Là aussi c'est le questionnement qui vous aidera à l'aider.

"Même si je suis triste que [le prénom de la personne] m'a dit que .... ou crié dessus parce que je n'arrivais pas à faire... , je suis un garçon gentil ou un grand garçon, ou ok !" selon ses mots à lui. 

Remarquez que la première partie de la phrase décrit précisément le problème et que la seconde parle de lui comme un bon garçon malgré le problème. 
Cette seconde partie de la phrase devra toujours utiliser une phrase d'acceptation de soi avec le problème. Il n'est pas le problème, il a juste un problème.

À contrario une phrase comme : 

"Même si je suis triste que [le prénom de la personne] m'a dit que ...., je choisis de m'amuser quand même"  ne serait pas correcte, car elle détournerait le problème au lieu de le résoudre. Il se sentirait sans doute mieux sur l'instant, mais sa détresse serait réactivée à la première occasion.

Bien amicalement

Geneviève


T F

L'EFT et toutes les variantes que l'on trouve sur le net


Question de Caroline :

Chère Geneviève,

Avant de découvrir votre manuel (très bien fait, utile et que j'ai dévoré avec délice !), j'ai eu l'occasion de pratiquer "par hasard" l'EFT avec 2 thérapeutes différents, et j'ai pu constater des variantes par rapport à la technique que vous exposez. J'ai bien compris que les variantes se multipliaient et que toutes n'étaient pas, loin de là, bénéfiques. Aussi je voudrais votre avis sur les suivantes, que j'ai vécues :

- la première thérapeute me faisait hausser la voix en disant "je m'aime et je m'accepte pleinement" : cela a-t-il une utilité, d'après vous ?

- la deuxième thérapeute, et il me semble qu'elle est loin d'être la seule, transformait peu à peu la ronde en y introduisant des phrases positives, encourageantes. Vous dites qu'il n'est pas opportun, voire même néfaste, de mettre des phrases positives, mais j'ai eu de bons résultats avec cette personne, et je garde par ailleurs à l'esprit que "la nature a horreur du vide" et qu'il faut remplacer le mauvais qu'on fait disparaître par du bon, justement pour éviter de laisser le vide tel quel. Pouvez-vous nous ré-expliquer pourquoi il vaut mieux éviter de procéder ainsi, si tel est toujours votre avis ?

Merci, chère Geneviève, et au plaisir de lire votre réponse !

Caroline

Bonjour Caroline,

concernant la première, je ne vois pas l'intérêt d'insister plus sur cette partie de la phrase, d'autant que l'idée est d'être concentré principalement sur l'énoncé du problème. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les praticiens EFT doivent faire attention à ce que la phrase d'acceptation de soi avec le problème puisse être prononcée sans trop de dérangement, afin de bien rester concentré sur le ZZZZZT de ce que l'on souhaite traiter.

Pour la seconde, j'aimerais avoir un exemple de ce qui a été travaillé afin de vous répondre plus précisément. 

Toutefois en me basant sur ce que l'on trouve habituellement sur le net, je propose de refaire le point sur l'utilisation du positif dans l'EFT.

En effet, vous dites que la nature a horreur du vide... c'est une affirmation que j'ai également entendue. Mais sur quoi se base-t-elle ? Le savez-vous ? 
Entre vous et une autre personne qui serait face à vous, il y a du vide n'est-ce pas ? Croyez-vous vraiment que la nature serait si sournoise au point de glisser du négatif entre vous et votre conjoint par exemple ou votre enfant ?
C'est pour moi, le genre d'affirmation qui ne s'appuie sur rien de fondé. C'est ce que je qualifierais de croyance devenue populaire et qui selon le cas mériterait d'être travaillée en EFT. Elle a pour moi la même connotation que si j'affirmais que la nuit les routes sont dangereuses, simplement parce qu'au fond de moi, je n'aime pas sortir le soir.

Alors à quoi ressemble bien souvent ce positif dans les séances ?
Prenons un petit exemple :

"Même si je suis en colère contre ma soeur qui m'a rabaissée devant mon compagnon, je choisis de vivre ma vie
Pensez-vous réellement que la colère à l'origine du problème sera alors traitée ?
Sur l'instant vous vous sentirez très bien, j'en suis sûre. Mais le jour où retrouvant votre soeur, celle-ci vous fera une réflexion du même genre, comment vous sentirez-vous à votre avis ? Car, vous êtes d'accord avec moi, votre soeur n'aura pas changé ni vous d'ailleurs... 

Un peu d'histoire...

À l'origine de cette induction du positif était le trio de choix de Patricia Carrington dont vous trouverez la procédure de base en cliquant sur le lien. Je l'ai moi-même enseignée à mes débuts, convaincue à cette époque qu'il apportait un plus, une sorte de booster en fin de séance.  Je l'appliquais alors consciencieusement en respectant les pré-requis importants :

  • Il ne devait être utilisé que lorsque le client était à moins de 3 sur l'aspect que nous traitions sur l'échelle de 0 à 10 
  • il y avait 6 caractéristiques bien spécifiques à respecter pour construire un bon choix que j'enseignais lors de mes stages, sinon il était préférable d'en rester au choix par défaut : "je choisis de rester calme et confiant".
Or très vite, je me suis rendue compte, que beaucoup de mes étudiants l'utilisaient bien avant que l'évaluation n'atteigne ce 3 maxi, parfois même avec des émotions à 9 ou 10, et que la construction du choix n'avait rien à voir avec la technique complète de Patricia Carrington sur laquelle nous avions passé près de deux heures de temps en formation. D'autres ce sont mis à l'utiliser pour finir leur séance sur les chapeaux de roues respectant ainsi leurs horaires.

De ce fait, le patient/client se sentait bien, dans l'instant, puisque son inconscient avait été trompé. Mais pendant combien de temps pensez-vous pouvoir tromper ce puissant inconscient ? 

J'ai alors cessé de l'enseigner et me suis attardée sur l'EFT de base. C'est ainsi que j'ai pu me rendre compte de la réelle puissance de l'EFT à elle seule.

Depuis, j'ai pu constater chaque jour, avec les personnes que j'accompagne depuis toutes ces années, que lorsque le négatif est traité, la personne ne pense plus à son problème. Elle est alors dans de bonnes dispositions prête à vivre sa vie pleinement. Elle ne se pose pas la question de ce qui va se mettre à la place, parce qu'elle pense positivement d'elle-même. L'être humain est un être positif à l'origine.
Pourtant je travaille principalement sur les traumas et stress post traumatiques, les phobies, les deuils dit pathologiques... donc des problèmes des plus négatifs. C'est ainsi que j'affirme que le positif entre de lui-même dans nos vies lorsque le négatif en sort.

Gary Craig dit une très belle phrase à ce sujet. J'aime beaucoup la citer : 
" Il ne sert à rien d'ajouter du bleu au ciel. Il suffit de déplacer les nuages! "

Alors je persiste et signe! 

Pour moi, les formateurs qui enseignent d'utiliser le positif, tente ainsi de combler une lacune dans leur pratique de l'EFT. De ce fait, cette technique ne peut alors plus porter le nom d'EFT, puisque l'EFT créée par Gary Craig, l'a été pour travailler exclusivement sur le négatif. Les praticiens ainsi formés vont à leur tour utiliser le positif dans leur séance et ainsi de suite... puis les patients/clients finissent par déclarer que l'EFT ne fonctionne pas pour eux, lorsqu'ils se rendent compte que leur problème pourtant travaillé accompagné d'un praticien, est toujours bien présent.

Je parle donc de quelque chose que j'ai largement expérimenté et non d'une simple croyance, lubie ou sens de la contradiction ;-)

Je continue de privilégier les traitements durables dans le temps avec un maximum de douceur et à l'abri de toute réactivation qui pourrait être désastreuse pour le patient/client.

Amicalement 

Geneviève

T F

Tensions en pratiquant l'EFT


Question de Caroline :

Chère Geneviève,

Une question qui fait suite à ma précédente et qui concerne davantage les effets de ma pratique en solo : il m'arrive presque à chaque fois, après une séance, même réussie, de ressentir un mal de tête, avec une tension qui peut s'étirer jusque dans la nuque. Dans certains cas, une sensation de quasi malaise et des nausées accompagnent le mal de tête. Avez-vous une explication ?

Merci par avance !

Bien à vous,
Caroline

Pour vous répondre assurément, il me faudrait un exemple de tapotements que vous faites.

Mais ma première impression est que les phrases travaillées le sont trop sur un plan mental, ce qui pourrait provoquer ces tensions.

Si vous me donnez un exemple, je pourrais mieux vous éclairer ...

Amicalement

Geneviève

T F